60 ans, une expérience pour le futur

Auteur: Entretien avec Délia Steinberg Guzman, directrice internationale (extraits)

libéré 08-08-2017

Délia Steinberg Guzman Présidente internationale

Délia Steinberg Guzman Présidente internationale

Durant ces soixante années, l’OINA a réalisé sa vocation universelle, en s’établissant dans soixante pays et des centaines de villes, en apportant ses idéaux de fraternité et de recherche de la connaissance pour améliorer le monde à travers les individus.
Délia Steinberg Guzman, qui préside l’institution depuis le décès en 1991 de Jorge Angel Livraga Rizzi (son fondateur) synthétise ainsi cette tâche :
« Dans un premier temps, nous pourrions parler de jeunesse, de l’expansion propre à la jeunesse et de l’inexpérience propre à la jeunesse. Bien que nous traitions d’idées très anciennes, il faut les adapter au monde où nous vivons et ceci n’est pas toujours facile… Nous sommes arrivés à une situation que je considère admirable, où ceux qui ont davantage d’expérience grâce aux années l’ont transmise à ceux qui moins d’années mais ont une égale nécessité d’expérience. C’est-à-dire que nous avons pu transmettre une façon de vivre.»

Regardant en arrière et dressant un peu le bilan, de quoi êtes-vous la plus fière ou en quoi pensez-vous avoir accompli les espoirs des débuts ?
« Je me sens fière de ce que les gens appellent impossible et je me sens fière de démontrer qu’il n’y a pas d’impossible.
Je me sens fière du passé, de la quantité d’idées qui ont déjà fleuri il y a des siècles et qui ont éveillé tant de personnages extraordinaires pour le monde, qui ont déplacé l’Histoire, qui ont même changé la configuration socio-politique de plusieurs continents.
Je ne parle pas d’un changement radical socio-politique, ou de frontières, ni même d’arriver à notre principe de fraternité tant désiré. Mais je veux dire que nous avons fait bouger beaucoup de choses et qu’il y a des milliers de personnes qui ont emporté quelque chose, bien que ce soit une graine, qui ont emporté une idée, quelque chose qui a changé leur vie, qui les a aidés à penser d’une autre manière, à envisager les difficultés d’une autre manière.»

Et maintenant, quelles perspectives voyez-vous pour l’action de Nouvelle Acropole dans le monde ?
« Je lui vois la même perspective que celle que je trouve dans l’Histoire. C’est-à-dire qu’il y a des moments où les idées fleurissent et tracent des sillons très importants dans la vie des êtres humains et il y a des moments où le ciel est obscurci et il semble que ces idées disparaissent, qu’elles n’existent déjà plus ou que déjà plus personne ne va les comprendre ou les divulguer. Je crois que les mêmes espaces temporels qui ont existé dans la floraison des grandes idées philosophiques pourront peut-être exister dans le futur. Il peut y avoir un délai, un repos, une halte apparente. Toutefois, je crois que les semences d’idées impérissables sont aussi impérissables.
Je vois le futur comme je vois le présent : stable, permanent, capable de se refaire minute après minute. »

Notre monde est-il préparé à recevoir ces idées ?
« Le monde non, mais il y a beaucoup d’êtres humains qui le sont. Et notre recherche est surtout humaine. Nous ne pouvons pas travailler seulement par rapport au monde, le monde est une abstraction. Nous devons avoir de la patience et nous consacrer à ce que promouvaient tant les anciens sages : l’éducation. Et l’éducation travaille un par un, en éveillant le meilleur dans ce un par un.

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